pourquoi les murmures ???

Les murs nous parlent. Qu’est ce qu’ils nous disent ?

Graff, affiches, légalité ou dégradation de la voie publique ?

Qu’est ce qu’on en pense ? Qu’est ce que vous en dites ?!

mercredi 24 mars 2010





Rencontre avec Hombre. Le « Tonton » du tag lyonnais…

« Toute la société est malade, en vivant en ville nous sommes forcement malades, nous avons perdu le contact à la terre à la nature. Nous sommes enfermés dans une jungle de béton. Marre de cette ville de ce béton, de cette prison mentale. Certains retranscrivent leur mal-être par le tag, d’autres fument pour se calmer, d’autres boivent de l’alcool, se droguent, prennent des médicaments, sont aigris, volent, sont violents. Avec le tag vient la couleur, une envie d’égayer la ville, cette ville trop grise. »


« C’est une expérience égotique, on veut le voir notre tag, plus t’en poses plus tu remontes ton ego. Tu le fais pour toi plus que pour les autres. Tu le fais pour que les autres te disent « ah j’ai vu ça, t’as fait ça, à tel endroit » Si toi tu ne les vois pas et si personne ne t’en parle, ça ne t’intéresse pas trop. »

samedi 20 mars 2010

Interview Nesk

Voici une interview de Nesk: son travail, sa démarche...
Pour plus d'info sur cet artiste www.nesk.fr

cliquer ici pour l'interview de Nesk

mercredi 10 mars 2010

Exposition des affiches de Barbe à pop

Le 26 mars de 18h à 21h vous pourrez aussi découvrir l'exposition des affiches de Barbe à pop. Il s'agit d'un fragment d'affiches de la scène musicale alternative lyonnaise . Ces affiches sont tirés de son livre " 300 images sauvages", visuels qui racontent les soirées lyonnaise de ces 5 dernières années.

"Il s’est d’abord s’agit ici de parler de dessin, tenté par l’idée de « livre d’art ». Mais en fait, très vite, à force de rencontres avec les auteurs des affiches, les organisateurs des concerts, il m’est apparu évident que l’intérêt de ces images étaient ailleurs, bien au-delà de ce truc esthétique. Du coup impossible de limiter la sélection à un certain style de dessin, mais au contraire partir sur l’idée de catalogue, de grand fourre-tout, et essayer de représenter la scène locale toute entière, multiple, hétéroclite, qui se renouvelle sans cesse. " Barbe à Pop

On ne peut parler de Barbe à Pop sans parler de sa condamnation pour collage d’affiches sur la voie publique... il s'agirait... "affichage pirate" de "pollution visuelle" ... pour en savoir plus
http://www.lyon-communiques.com/communique.php?id=36810
http://www.myspace.com/barbe_a_pop


mardi 2 mars 2010

Vendredi 26 mars au théâtre des Asphodèles....

La date est enfin fixée !!!
Nous aurons le plaisir de vous accueillir le 26 mars au théâtre des Asphodèles ( presque en face de la Friche RVI ) de 18h à 21h ... pour l'apéro !
  • Yop vous présentera une partie de ses toiles http://yop-graphiks.com/
  • Eve Freitas exposera ses photos de graff... Certaines d'entre elles sont en ligne sur notre blog ( à droite)
  • Nesk et Orsu seront présents pour une performance de Graff en live
  • DJ Wis
On vous attend nombreux !!!!!


Théâtre les Asphodèles http://lieu.asphodeles.com/ 115 avenue Lacassagne / 69003 LYON
Métro ligne D – station Monplaisir-Lumière Bus lignes 25, 28, 34 – arrêt Feuillat-Lacassagne Parking couvert gratuit Station Velo’v à proximité (3086 Feuillat- Lacassagne)

Les yeux des Murs parisiens






http://www.dailymotion.com/video/xcd25a_jr-exposition-paris-2009-ile-saint_creation

lundi 15 février 2010

Rencontre de l’artiste graffeur Antonin Rêveur, 28/01/10.

« Je me souviens très tôt avoir été dans une ambiance de ‘besoin d’expression sur mur’, de la reproduire ou d’en faire quelque chose. Je pense que ça a conditionné ma façon de voir la ville. Et c’était naturel, un jour j’ai eu un marqueur et j’ai écrit sur les murs, c’était normal, il n’y avait pas de raison que ce soit pas fait ! »

« Il y a un moment où c’est une question d’acte : qu’est-ce que tu fais avec ton pinceau, qu’est ce que tu fais avec ta bombe ? Du moment où tu es dans le graffiti, il y a une démarche publique, inattendue, spontanée, une démarche où la question de l’autorisation ne se pose pas. C’est pas pour autant que c’est une démarche contestataire. C’est juste que ça se fait, que ce soit légal ou illégal. Ça c’est du graffiti. »

« Aujourd’hui je me considère moins comme un graffeur, je suis moins dans ces démarches : faut bien remplir le frigo et le graffiti à la fâcheuse tendance de te le vider ! Si je dis que je fais plus de la peinture, c’est parce qu'il me semble que c'est vraiment ma démarche, mon rapport avec le mur, avec ce qu’est la peinture, un travail introspectif, politique, un travail de recherche également. »

Pour voir l'intégralité de l'interview cliquez ici

Rencontre de l’artiste graffeur Osru (Handmade Crew avec Violon), 29/01/10.

« Les actes revendicatifs qu’on voit dans la rue sortent du milieu du graffiti ; non pas que ce milieu soit pauvre intellectuellement, mais il reste autocentré. Il y a des gens qui utilisent la rue comme médium et qui font de l’affichage, comme Adam infanticide, qui utilise des stickers avec des messages jamais signés type « J’adore la brutalité policière », qui font réfléchir les gens. Ça oui, c’est revendicatif. Mais le tag c’est le concept de la pisse de chien, de marquage de territoire, le : « Regardez, je suis passé par là ! ». C’est dur de faire comprendre que plein de graffeurs ont ce côté « pisse de chien », mais ont aussi un vrai travail à côté, plus pictural ; ça c’est une séance de défoulement mais c’est tout, c’est pas revendicatif. »

« Mais l’intention et les lieux restent en lien au graffiti : je graffe surtout à la friche, dans les usines désaffectées… Moins dans les rues publiques, car ça me permet de prendre le temps de peindre ; que la production soit vue ou pas c’est pas le problème. C’est le temps pour travailler qui compte. Résumer l’esthétique graffiti c’est pas facile… Pour moi, l’école du graffiti, c’est l’école du contour. Ça rejoint un peu l’école de la BD, avec des contours de formes, de visages… Ça reste un des éléments les plus importants du graffiti. Depuis un bon moment, on voit des gens qui essayent de s’en abolir, qui font du graffiti, mais qui ont des productions qui rejoignent presque le graphisme, voire l’hyperréalisme. C’est assez complet finalement. »

Pour l'intégralité de l'interview cliquez ici

mardi 9 février 2010

Mais qui est Eve....

Voila une petite interview d’Eve Freitas... photographe qui exposera lors de notre événement... (Toujours courant mars... toujours suspens)...

Eve qui es tu?

- Photographe, journaliste, observatrice, rédactrice... j'essais d'immortaliser un ressenti, une expression, une sensation en chacun de mes travaux.. Grâce à la plume je raconte, et par le visuel, j'illustre...ou c’est peut être l'inverse?

Qu'est ce qui t'inspire, t'influence?

- Mes influences???.. En fait, je pense que l'intégralité de ce que je vois ou entends influence ma vision des choses. Je me nourris des gens, de toi, d’elle, de lui...de tous ceux qui acceptent de partager un bout de leur temps avec moi.

Pourquoi le Graff?

Le graff m’interpelle, m’attire, c’est peut être par son coté mystérieux … Il est certes un mode d'expression, mais il ne peut être purement considéré ainsi. Le graff est également un art, comme l'est la peinture, le dessin, la photo, la sculpture...
Chaque performance détient une histoire et outre la réflexion sur la forme, le support interpelle. De la poubelle au mur, en passant par la devanture d’un magasin ou le goudron de votre ruelle, l’identité de l’auteur est évidente pour un connaisseur. Cependant le novice pourra continuer son chemin sans même le voire…

lundi 8 février 2010

Mais qui est Yop....

Lors de notre événement ( courant mars... suspens...) Yop nous présentera ses toiles... Qui est-il ? Que fait-il ?.... Réponses...

Qui es tu ?

Je suis celui que l’on surnomme Yop (aucun rapport avec une quelconque marque de boisson). J’ai grandi dans une station de ski des alpes, où le snowboard et le skateboard étaient très présents. Liberté, style, technique et sensations, c’est ce qu’on recherchait la dedans à l’époque, aujourd’hui je retrouve tout ça dans la peinture et c’est mieux pour mes pauvres articulations !


Que fais tu ?

Je dessine des personnages simples et spontanés, mêlant gaité, nostalgie, amour et tourment avec une petite touche d’humour.

Je peins le plus souvent sur des toiles, mais aussi sur tout ce qui peut me tomber sous la main comme des planches de skate, des tables basses, des amies, des artoyzs, des bouteilles de whisky… J’utilise en général des poscas, des markers et de la peinture acrylique sur des collages de papiers journaux.


Quels sont tes influences ?

La bande dessinée, les mangas et les dessins animés m’ont énormément influencé lorsque j’étais tout jeune. Plus tard les déco de planche de skate et de snow, puis le graffiti et notamment des personnages féminins rencontrés sur des murs à Toulouse qui m’ont fortement troublés.

Aujourd’hui mon style commence à s’affiner et ma principale source d’inspiration reste les sentiments que m’inspirent mes amis et mes proches.

L'affichage libre en question à Lyon

Lien vers le site internet du Fanzine OPAQUE :

opaquefanzine

dimanche 31 janvier 2010

L'événement....les artistes

Pour vous mettre l'eau à la bouche... Voici deux des artistes qui participeront à l'événement que nous organisons courant mars... Un événement mêlant performance de graff avec DJ, exposition de graff et de photos ...

Eve Freitas, photographe ... Pour jeter un coup d'oeil sur ses précédents travaux ( Photos sur les diapos de droite. Cliquez dessus pour agrandir le diapo!)
www.evdboa.canalblog.com/

Yoann Duret, Yop, qui exposera ses toiles
www.yop-graphiks.com

A venir les interviews de ces artistes ...
Surtout n'hésitez pas nous faire part de vos avis !!!!

Le Graff et la SNCF...

Récemment, c’est la jurisprudence relative au droit à l’image des biens qui a été sollicitée, dans une affaire qui mérite d’être rappelée. La SNCF en fut à l’origine. Sans doute lasse de voir les wagons de ses trains pris comme support d’un art qu’elle ne goûtait certainement pas, elle assigna trois magazines spécialisés dans le graffiti et un fabriquant de bombes aérosols, motif pris de ce que la publication des trains tagués dont elle était la propriétaire était susceptible de présenter cette activité sous un jour favorable et partant, créer des émules. En d’autres termes, la publication des photos de ses biens lui causait un trouble anormal. Elle participerait d’une forme d’apologie du graffiti sur trains, alors même que le nettoyage des wagons coûterait à la compagnie près de 5 millions d’euros par an.

Le tribunal de commerce de Paris eut à connaître de l’affaire. Dans un jugement rendu le 15 octobre 2004, il débouta la SNCF de ses demandes. Cette dernière décida pourtant d’interjeter appel. C’est dans ces conditions que l’on se retrouva devant la cour de Paris, laquelle se prononça par un arrêt du 27 septembre 2006 (Paris, 27 sept. 2006, D. 2006. IR 2693).

La compagnie de trains n’eut pas plus de chance. Effectivement, rappelle la cour, « le propriétaire d’une chose, qui ne dispose pas d’un droit exclusif sur l’image de celle-ci, ne peut s’opposer à l’utilisation de son cliché par un tiers que si elle lui cause un trouble anormal ». C’est en tout cas ainsi qu’est entendu le droit à l’image des biens par la Cour de cassation, depuis 2004.

Or, pour la cour d’appel de Paris, c’est bien simple : la SNCF ne rapporte la preuve d’aucun trouble anormal susceptible d’empêcher la publication des photos de trains « graffés ». Entre autres motifs, elle constate que « le mouvement graff est né il y a environ quatre décennies sur tous supports dont des trains et avant même qu’une presse spécialisée soit née », et « qu’il est reconnu à la fois comme phénomène de société et comme mode d’expression artistique ». Rien ne permet de déterminer que la reproduction de ces trains contribuerait à augmenter le nombre de tags. En conséquence, l’action à l’encontre de ces revues qui ont « pour objet d’être le témoin de l’art dans la rue » ne pouvait prospérer. D’autant que la plupart de ces trains, nous dit l’arrêt, ne sont pas la propriété de la compagnie. Or, il va de soi que si droit à l’image il y a, c’est de celle de son bien dont il est question. De plus, le wagon est un accessoire par rapport aux graffitis qui sont, quant à eux, reproduits de façon principale. Dès lors, aucun trouble anormal ne permet à la SNCF de s’opposer à la publication de clichés de trains tagués.

Ainsi, fort heureusement, ce n’est donc pas la presse qui a dû s’acquitter du prix de la controverse liée à l’art graffiti. En réalité, dans cet arrêt, la Cour d’appel de Paris a pris la juste mesure de ce qu’il est aujourd’hui. Il s’agit d’un indéniable mouvement artistique contemporain, le résultat d’un processus esthétique, que l’on y souscrive ou non subjectivement. Ainsi qu’en témoigne cette importante et audacieuse exposition de la fondation Cartier, c’est ce que le monde de l’art avait déjà bien compris.

Thibault de Ravel d’Esclapon
ATER à l’Université de Strasbourg, Centre du droit de l’entreprise

Exposition « Né dans la Rue – Graffiti »
Fondation Cartier pour l’art contemporain – Paris
Jusqu’au 29 novembre 2009.

http://blog.dalloz.fr/blogdalloz/2009/10/graffiti-et-droit-les-liaisons-dangereuses.html

dimanche 17 janvier 2010

Graffiti et droit : les liaisons dangereuses

La perception du graffiti a profondément évolué. Depuis 1971, quand le New York Times consacrait un article à l’un des plus célèbres « graffeurs », Taki 183, le street art a fait son chemin. Il est aujourd’hui dans les salles de ventes et galeries les plus prestigieuses. De la Fashion Moda du South Bronx à Drouot, en passant par le célèbre marchand d’art Sydney Janis qui lui conféra une certaine légitimité, l’histoire du graffiti est assurément celle d’une progressive reconnaissance sociale.

De nos jours, « le graffiti saute du mur au musée » (P. Dagen, Le Monde, 30 août 2007).

Il reste qu’au-delà de cette onction quasi-institutionnelle, le graffiti ne peut se départir d’un certain paradoxe. Nul ne met en cause qu’il s’agit d’une véritable forme d’expression artistique, porteuse d’une dimension esthétique. Et pourtant il demeure parfois sérieusement contesté. Au-delà, on ne peut éluder la dimension illégale qui l’affecte. Le graffiti, cet « art en flagrant délit » (S. Davet, Le Monde, 1er juin 2003), est fréquemment réalisé sur le bien d’autrui, ce qui contribue naturellement à accentuer son caractère éphémère.

En bonne logique, le droit s’en est préoccupé. Et sous de nombreux aspects. Bien sûr, le droit pénal sanctionne « le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins, sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain ». Lorsqu’il n’en est résulté qu’un dommage léger, l’article 322-1 du code pénal prévoit que la peine consiste en une amende de 3750 € et un travail d’intérêt général.

Thibault de Ravel d’Esclapon

ATER à l’Université de Strasbourg, Centre du droit de l’entreprise

Exposition « Né dans la Rue – Graffiti »
Fondation Cartier pour l’art contemporain – Paris
Jusqu’au 29 novembre 2009.

http://blog.dalloz.fr/blogdalloz/2009/10/graffiti-et-droit-les-liaisons-dangereuses.html

samedi 16 janvier 2010